Les vols de la compagnie AirFrance entre Paris, Kinshasa et Brazzaville n’embarquent désormais plus de passagers entre les capitales des deux Congo, à la demande des autorités du Congo-Brazzaville qui craignent un regain de contaminations au Covid-19, a-t-on appris mardi auprès de la compagnie.
Le 26 juillet dernier, les autorités du Congo-Brazzaville avaient signifié aux responsables d’Air France qu’elles ne souhaitaient plus que les vols de la compagnie au départ et à destination de leur pays fassent escale à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), où circule le variant Delta du Covid-19. Les deux capitales sont géographiquement les plus proches au monde, séparées seulement par la largeur du fleuve Congo.
Air France a donc « adapté sa desserte de Brazzaville et Kinshasa », a indiqué à Paris un porte-parole de la compagnie. À partir de ce mardi, les vols assurant la liaison Paris-Brazzaville-Kinshasa-Paris transportent des clients uniquement entre Paris et Brazzaville, « puis effectuent sans passagers la liaison entre Brazzaville et Kinshasa, où ils embarquent des clients à destination de Paris », a-t-il précisé. Le même dispositif est appliqué sur les vols assurant la boucle dans le sens inverse. « Les passagers concernés sont avisés individuellement et peuvent demander s’ils le souhaitent le report ou l’annulation de leur voyage, dans le cadre des mesures commerciales en vigueur », a encore indiqué le porte-parole.
Certains passagers étaient toutefois passés mardi au travers du système d’information et se sont présentés à l’aéroport de Kinshasa, d’où ils n’ont pas pu embarquer pour Paris sur un vol qui devait initialement faire escale à Brazzaville, a-t-on appris auprès de l’un d’eux. « C’est une mesure temporaire », a souligné à Kinshasa une source au sein de la compagnie. La RDC est en zone rouge, le Congo-Brazzaville en zone orange, quand la RDC sortira de la zone rouge elle ne se justifiera plus, a indiqué cette source. Début juin, les autorités du Congo-Kinshasa avaient déclaré une troisième vague de Covid-19 dans le pays, caractérisée par une augmentation « exponentielle » des cas de contamination aux variants Delta et Beta. Mais en fin de semaine dernière, constatant une baisse du nombre de malades et de la létalité, le gouvernement a allégé le couvre-feu et autorisé la réouverture des bars, boîtes de nuit et salles des fêtes.