Le taux de fret, les coûts portuaires, le transport terrestre et la documentation restent relativement élevés au Congo. Le rapport de la Banque mondiale (BM) sur le ‘‘Mémorandum économique’’, dévoilé le 15 mars à Brazzaville, propose une série de mesures pour booster les exportations du pays.
En plus des coûts élevés des droits de douane, avec 17,8% de lignes tarifaires, le Congo est confronté à des difficultés d’ordre logistique, principalement l’insuffisance des infrastructures. D’après l’économiste de la BM, Vincent Tsoungui Belinga, le secteur du commerce est aussi freiné par la complexité des procédures commerciales dans l’obtention des licences et autorisations.
Publié tous les cinq ans parmi les principaux rapports du groupe de la BM, le « Mémorandum économique de la République du Congo » analyse les contraintes à la croissance économique du pays et en identifie des sources potentielles de croissance ainsi que des politiques publiques susceptibles de stimuler la croissance durable. L’édition 2023 a été rédigée sur le thème « La voie vers la prospérité pour la République du Congo : mettre en place les fondations de la diversification économique ».
Dans ce sens, l’économiste de la BM a exhorté les autorités congolaises à prendre des mesures courageuses pour s’attaquer aux goulots d’étranglement d’ordre logistique en vue de faciliter les échanges. « Afin de parvenir à un développement durable, le Congo devrait fournir des efforts pour diversifier non seulement ses produits d’exportation, mais aussi son portefeuille d’actifs nationaux, en se concentrant sur des institutions plus fortes, le développement du capital humain et physique et une exploitation plus équilibrée du capital naturel », a-t- il renchéri.
Le pays dispose d’une grande ouverture commerciale mais ses exportations demeurent concentrées dans le pétrole, le bois et les minerais. L’initiative de la Zone de libre-échange continentale africaine constitue, a ajouté une autre intervenante, Marilyne Youbi, une opportunité que le pays doit saisir pour améliorer sa compétitivité commerciale et participer progressivement à des chaînes de valeur mondiales plus sophistiquées. Le gouvernement devrait, pour cela, renforcer l’efficacité du système logistique en examinant de près les contrats de partenariat public-privé et en adoptant une technologie de l’information unifiée pour le commerce maritime.
Les nombreux engagements et programmes initiés par le gouvernement dans le but de dynamiser l’économie nationale tardent à porter leurs fruits. Les réformes engagées au sein de la BM, le principal partenaire du gouvernement, pourraient impacter l’approche de coopération entre les deux parties.