La garde Républicaine qui a en charge la sécurité du chef de l’État est un corps glissant où plusieurs militaires au lieu de souder leurs liens complotent plutôt les uns contre les autres pour s’attirer les bonnes grâces du Chef. Un climat malsain règne dans ce corps avec la prolifération des cas de VIH.
Il n’est pas rare de voir un officier être écarté du jour au lendemain sans motif apparent, mais pis encore certains se sont vu écarter par incapacité d’exercer leur métier faute de maladie. Des maladies qui surgissent mystiquement et dont les victimes peinent à guérir, et se retrouvent en congé maladie éternel.
Cette lutte interne inquiète plus d’un averti dont la mesure c’est la sécurité du Chef de l’État qui est en jeu bien que ce corps ne soit en grande partie que constitué des originaires de la Cuvette, surtout la première ceinture de sécurité
Les explosions de Mpila avaient mis à nu la volonté réelle de plusieurs soldats de défendre le Chef de l’État et de facto le pouvoir. Nombreux avaient pris la fuite se fendant dans la population, pour ne pas être pris à partie.
En tête, ils croyaient à une attaque des éléments de Blaise Adoua, et déclaraient qu’ils ne pouvaient pas laisser leur peau pour des gens qui passent leur temps à voler et à ne s’occuper que de leur famille proche.
Depuis lors, plusieurs changements s’opèrent à pas de caméléon dans les services de sécurité du Chef de l’État. Le général Nianga Mboula qui avait pris la relève de la sécurité présidentielle après le décès subite du général Avoukou s’était inscrit dans cette ligne de faire du ménage sans trop créer des tensions avant d’être écarté pour velléités putschistes.
Mais, le soldat Congolais, le plus souvent peu instruit ne voit jamais d’un bon œil tout changement visant à toucher ses privilèges. Et comme le Congolais adore les commérages, tous les secrets de la garde Républicaine sont déballés au grand public pour créer un climat malsain.
Certains rêves des soldats deviennent réalité au sein de cette population qui n’attend que ce genre d’infos pour spéculer et ainsi alimenter les conversations.
Au fond, plusieurs militaires qui constituent ce corps de l’armée, avaient simplement peur de se voir éjecter. Car, en fin stratège, le général Nianga Mboula avait convaincu ses troupes du bien fondé de faire un Don de sang au laboratoire national.
Mais en réalité cette opération visait surtout à détecter tous les soldats atteints des maladies sexuellement transmissibles (MST) dont la plus redoutée est le VIH.
Conscient d’être tombés dans le piège de leur général, plusieurs soldats alimentaient la grogne parmi la troupe, créant une situation difficile. On est en 2024 et l’état sérologique d’une grande partie des éléments de ce corps inquiète la hiérarchie. 40 % des militaires de la Garde Républicaine sont séropositifs.