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Alarme au Congo: 73% des enseignants ne sont pas qualifiés

Un chiffre de l’Unicef Congo qui fait froid dans le dos !

La reprise des classes, c’est ce lundi matin sur toute l’étendue du Congo-Brazzaville. Plus de 93% d’enfants ont accès à l’école et vont assurément affluer dans les salles de classe. Mais pour apprendre quoi ?

La qualité de l’enseignement est une catastrophe. Un diagnostic connu de tous et depuis des années. La majorité d’écoles dans les zones rurales ou dans les périphéries des grandes villes sont tenues par des vacataires payés par les parents ou les élus.

Dans plusieurs villages, les écoles sont entre les mains de volontaires, c’est-à-dire, ceux qui ont le BEPC enseignent ceux qui vont faire le BAC.

À l’école primaire, les anciens « bons élèves » en maths au collège tiennent les classes. Le langage est decousu et les enfants n’apprennent presque rien, sinon que leurs cahiers sont infestés de fautes et d’erreurs graves.

La réalité c’est que l’Etat est contraint de faire avec ce personnel non qualifié. Chaque année un quota de recrutement affecté au ministère de l’Enseignement est aussitôt détourné pour le compte des autres ministères.

Le déficit est énorme et est loin d’être comblé si les quotas annuels ne seront calés qu’à 1500 enseignants, en vue de leur recrutement.

À chaque rentrée scolaire, les enseignants dits finalistes dont la plupart sont pourtant sur le terrain pompent des déclarations à l’endroit du gouvernement. Malheureusement, c’est peine perdue !

Bonne rentrée scolaire aux enfants !. Ce n’est pas une faute que d’avoir essayé. 9 enfants sur 10 ont accès à l’éducation chez nous, mais sur le terrain, nombreux, à la fin des cours ne sont capables de rien.


© Arsène SÉVERIN 

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