L’impôt est le souffle vital de l’État, mais il ne doit jamais devenir le fardeau de la nation.Lorsqu’il est justement prélevé et équitablement redistribué, il permet de construire des routes, des écoles, des hôpitaux, et d’assurer la sécurité et la dignité de chaque citoyen.
Mais lorsque ceux qui dirigent s’enrichissent aux dépens de l’État, sans rien bâtir, sans vision ni responsabilité, c’est tout le pays qui vacille.Trop d’impôt tue l’impôt.À force de pressurer les citoyens sans leur offrir en retour des services de qualité, l’État sape la base même de la solidarité nationale. L’économie s’essouffle, l’initiative est découragée, et l’évasion devient une tentation.Trop de promesses tue la confiance.Un peuple peut supporter bien des sacrifices, à condition que la parole donnée soit tenue.
Mais quand les discours se succèdent sans résultats, la foi dans les institutions s’érode, et avec elle, le lien entre gouvernants et gouvernés.Trop de règne tue le pays.Le pouvoir, lorsqu’il devient une fin en soi, lorsqu’il s’éternise sans se renouveler, finit par étouffer l’espoir, la créativité et le sens du bien commun.
Aucun État ne peut prospérer lorsque ceux qui le dirigent oublient qu’ils sont au service du peuple, et non l’inverse.Il est temps de réconcilier gouvernance et responsabilité, parole et action, autorité et service. C’est à ce prix seulement que renaîtra la confiance, et avec elle, la prospérité durable d’un pays juste et fort.
Par donel Joa Mariel ELENGA-IZOUA politologue et analyste politique.