La problématique de la boue sur les routes de campagne est récurrente en cette saison des pluies chaque année au Congo-Brazzaville. Le flux de véhicules, camions, bennes, grumiers toujours plus impressionnant à la sortie des parcelles boueuses. Avec la météo peu favorable ces derniers jours, le ciel sombre et les précipitations ont changé la donne, en rendant la route Dolisie-Kibangou (96 Km) très glissante. Il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Chaque année en pleine saison des pluies c’est la même chose : camions et grumiers, routes étroites et parcourues par de larges véhicules qui empiètent sur les bas-côtés, résultat : une multiplication de la boue. Cette année, les intenses précipitations aggravent le phénomène.
Chaque année c’est de pire en pire. Cette année, certaines routes secondaires sont recouvertes de plusieurs cm de boue sur toute la largeur et sur des centaines de mètres.
Tout simplement parce qu’il y a de moins en moins de forestiers, selon plusieurs congolais interrogés par Les echos du Congo-Brazzaville, qui font attention, de plus en plus de gros et large trafic sur des routes pas faites pour. Jusqu’où faut-il attendre ? Les véhicules sont dégoulinants de boue, les routes glissantes etc…

Outre l’irrespect d’un nombre croissant de forestiers, il faut mettre en cause aussi un trafic pas adapté au réseau (largeur des véhicules, étroitesse du réseau), bref, une gestion assez catastrophique du réseau routier.
Les forestiers et même l’Etat font preuve d’un sacré laxisme et il est grandissant chaque année.
L’accumulation de terre et de débris végétaux peut générer des risques de dérapage, accrus par les mauvaises conditions météorologiques. Pourtant, l’obligation faite aux forestiers est particulièrement contraignante et ils sont assez peu à la respecter. On ne cessera jamais de le répéter : le tronçon routier au Congo-Brazzaville est dans un état désolant.
Entre dégradation de la couche bitumineuse sur une bonne partie sinon la grande majorité de la route, les creux et les trous sur la chaussée, le bilan est désolant.
Aujourd’hui, c’est la désolation dans le département du Niari (sud), les poids lourds, les grumiers en file indienne détruisent les routes qui sont refaites. Ils ne respectent pas la norme en matière de charge concernant les poids lourds.
Espérons que le nouveau ministre congolais de l’Assainissement urbain, de l’entretien routier et du développement, Juste Désiré Mondele, prendra véritablement ce problème à bras le corps afin que ces comportements inciviques des conducteurs des poids lourds cessent.