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Vaincre ce tribalisme ordinaire qui brade l’intelligence des Congolais

A man holds a placard reading "Congo is not the property of N'Guesso" during an opposition demonstration in Brazzaville on September 27, 2015. Thousands of people staged a mass demonstration in Congo's capital Brazzaville to protest plans by veteran ruler Denis Sassou Nguesso to try to extend his rule. AFP PHOTO / LAUDES MARTIAL MBON

Sans grand bruit, à l’ombre du silence contraint, le tribalisme et tout ce qui s’y rapporte prend du champ insolemment. Curieusement, les portes étendards de l’hégémonie ethnique, promoteurs assumés de cette marche en arrière, sont aujourd’hui accompagnés par d’autres zigotos, qui affectent de ne pas s’en rendre compte, alors qu’ils s’acharnent tous au nom de l’ethnie, comme des croque-morts, sur la dépouille d’un pays euthanasié par des adeptes de la rapine.

Au terme de cette expérience, si elle s’arrête un jour, il faudra repartir de la nuit des temps pour reconstruire une communauté nationale, pour exalter à nouveau un sentiment patriotique. Juste le temps de le vouloir, quelques nostalgiques de la supériorité ethnique ont déconstruit ce qui s’était fait au lendemain des indépendances.

Naturellement, ce genre d’entreprise s’implante avec un décor qui permet de mesurer ses effets. Ainsi, nous avons découvert le vol à caractère ethnique, rendu glorieux par l’impunité totale.

Des archi retraités qui se moquent des lois du travail, à 77 ans travaillent encore. Dans leur sillage, il y a des privilégiés qui ne bossent pas mais qui touchent 4 à plusieurs salaires, qui leur permettent de mener un grand train de vie, peinards !

Oui, à l’ombre du discours politique sirupeux et trompeur, il y a la vraie physionomie des choses, un Neandertal enragé. Il faudra qu’un de ces jours, ce pays dise au reste du monde, comment il a pu concevoir ne serait-ce qu’un trimestre de cette négation de l’intelligence des Congolais.

Il faut reconnaitre que dans le Congo d’aujourd’hui, dominé par le double langage et des idées archaïques, aucune approche ne permet de contribuer à réduire l’impact du tribalisme et de promouvoir l’unité et la cohésion sociale.

Aussi, rien n’est fait pour combattre les stéréotypes et les préjugés tribaux. Pire encore, le système éducatif n’encourage aucunement à la tolérance, à l’ouverture d’esprit et à la compréhension des différentes cultures et ethnies présentes dans notre pays.

Alors, devons-nous nous contenter des finasseries lénifiantes qui endorment pudiques et écorchés ? Assurément, non. C’est pourquoi nous proposons quelques pistes qui permettraient de tourner, une fois pour toute, ces pages sombres de l’histoire de notre pays, avant que les revanchards de tout poil imposent leurs psaumes non-canoniques.

Nous ne sommes pas dupes au point de croire que ceux qui profitent allègrement des retombées de ces diableries changeront du jour au lendemain. Toutefois, nous mettons à disposition des esprits éclairés, des éléments nécessaires à leur méditation.

Afin de promouvoir l’égalité des chances et tourner la page du tribalisme, il serait souhaitable de :

Même s’il est évident que notre pays souffre de plusieurs maux, néanmoins le combat contre le tribalisme est la mère de toutes les batailles car autour de cette strychnine s’agrègent des tares qui freinent la construction d’une nation plus unie et pacifique.

Que Dieu délivre le Congo.

Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen

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