Au Sénégal, le parti Le Pastef-les Patriotes a annoncé dimanche 19 novembre soir son plan B pour l’élection présidentielle de février 2024, après l’échec de son leader Ousmane Sonko, qui n’a pas réussi à être de nouveau inscrit sur les listes électorales. Le parti de l’opposition a désigné Bassirou Diomaye Faye, secrétaire-général et bras droit d’Ousmane Sonko, comme son candidat.
« Parrainer Diomaye Faye, c’est parrainer Sonko » : voici le nouveau slogan du parti le Pastef qui se lance dans la campagne de parrainage à moins de trois semaines de la date butoir.
Face au refus des autorités de donner à Ousmane Sonko ses fiches de parrainage, le choix s’est porté sur Bassirou Diomaye Faye, devenu plan B du parti. Cela selon la déclaration publiée par les quatre autres candidats du Pastef à la candidature, « validée » par Ousmane Sonko, qui est actuellement en prison.
Celui qui est secrétaire-général du Pastef et bras droit d’Ousmane Sonko est en détention depuis le mois d’avril. Diomaye Faye avait été arrêté après avoir publié un post sur les réseaux où il critiquait le comportement de certains magistrats dans l’affaire de diffamation qui oppose Ousmane Sonko et le ministre de Tourisme Mame Mbaye Niang.
Le parti appelle ses sympathisants à le soutenir en masse – une manière de vouloir montrer le poids politique du mouvement et sa capacité mobilisatrice.
Pourtant, le Pastef assure que la candidature d’Ousmane Sonko n’est pas encore écartée, tant que tous les recours judiciaires ne sont pas épuisés.
Il laisse la porte ouverte à l’utilisation des parrainages des élus pour le soutenir, lui ou un autre candidat « jusqu’au jour même des dépôts ». Avec plus de 20 sièges à l’Assemblée nationale, le Pastef a largement les 13 députés nécessaires à faire valider une candidature à l’élection présidentielle.
Le militant du mouvement citoyen Y’en a marre Fadel Barro se lance dans la course à la présidence
Au Sénégal, à trois semaines de la fin de campagne de parrainage, le militant Fadel Barro s’est officiellement lancé dans la course au siège présidentiel. Ancien coordonnateur du mouvement citoyen Y’en a marre, il est à la tête d’une coalition de la société civile « Jammi Gox Yi » (« la paix des territoires » en wolof). En janvier 2022, il s’était présenté à la mairie de Kaolack avant une tentative infructueuse aux législatives de juillet 2022.