Le gouvernement par le truchement du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso a indiqué ce vendredi 11 août devant l’Assemblée nationale que les investissements réalisés dans le programme de la municipalisation accélérée ont mis fin au déficit infrastructurel dont souffrait le Congo depuis les indépendances.
Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a été interpellé par les députés ce vendredi 11 août au cours de la séance de questions orales avec débat au gouvernement, à l’Assemblée Nationale.
A l’initiative du député Pascal Tsaty Mabiala, Anatole Collinet Makosso a répondu aux préoccupations portant sur les leçons à tirer de la politique de la municipalisation accélérée entre 2004 et 2016, en rapport avec la deuxième phase de la municipalisation dite “additionnelle” de Pointe-Noire.
“On peut dire que la municipalisation accélérée décidée par Son Excellence Monsieur le président de la République a atteint ses objectifs”, a déclaré Anatole Collinet Makosso, a-t-il déclaré.
A en croire Anatole Collinet Makosso, “initiée pour changer l’image des départements du Congo, la municipalisation accélérée, projet très cher à Son Excellence Monsieur Denis Sassou Nguesso, au sortir de la guerre qui avait totalement défigurée notre pays, avait pour vocation de doter les chefs-lieux de départements principalement et même des districts ainsi que toutes les autres localités en infrastructures modernes.”
Selon lui, ce programme politique a permis de relever l’armature urbaine de notre pays tout en améliorant les conditions de vie des populations. Plus de 1 033 kilomètres de voiries urbaines ont ainsi été bitumées dans les tous les chefs-lieux de département dont une moyenne de 25 kilomètres en dehors de Brazzaville et de Pointe-Noire.
Ces investissements réalisés dans le cadre de la municipalisation accélérée ont également permis de construire 52 hôtels de ville, 73 édifices abritant les sous-préfectures, 10 édifices abritant les préfectures, 9 hôtels de conseils départementaux, 7 gares routières, 10 stades, 5 marchés modernes, 10 tribunaux de grande instance, 2 600 logements et 55 édifices abritant les sièges des institutions constitutionnelles et autres administrations publiques.
“La municipalisation dite « accélérée« a incontestablement transfiguré l’image du territoire national. Les routes ont été construites, des infrastructures modernes ont été construites, des projets socio-économiques ont pu être réalisés”, a rappelé le chef du gouvernement.
En sus de cela, les services sociaux de base comme l’électricité et l’eau ont été rendus disponibles à l’exception, dit-il, de deux chefs-lieux que sont Ewo et Impfondo « encore alimentés par des générateurs des sujets desquels un travail est entrepris par le gouvernement”, a-t-il souligné.
Malgré tout, de nombreux efforts d’investissement seront encore nécessaires. Le Congo devra donc continuer d’investir dans divers domaines, a indiqué Anatole Collinet Makosso.
“Comme toute œuvre humaine, il ne peut pas manquer quelques imperfections qui peuvent d’ailleurs être corrigées. D’où, sur la base d’une évaluation assortie des leçons à tirer, Son Excellence Monsieur le Président de la République a jugé utile de parachever les travaux de la municipalisation en se servant des leçons apprises dans les départements de Brazzaville, de Pointe-Noire et la Likouala, en particulier”, a annoncé le Premier ministre.
Le Premier ministre a aussi interpellé sur l’amélioration des conditions de vie des populations de l’Île Mbamou et les délimitations des frontières territoriales, notamment fluviales avec la République Démocratique du Congo (RDC).