La Cour constitutionnelle, juge du contentieux électoral, a rejeté dimanche 15 août les 30 recours en annulation des élections législatives des 10 et 31 juillet. Ces décisions étant irrévocables, les élections sont définitivement validées. Le Parti congolais du travail (PCT) du président Denis Sassou-Nguesso en sort largement vainqueur avec 111 sièges sur les 151 de l’Assemblée nationale.
Après l’audience publique qui a duré trois jours, Auguste Iloki, le président de la Cour constitutionnelle, a commencé la lecture du délibéré par l’affaire opposant la candidate indépendante, Andréa Carole Sassou-Nguesso, et Nicolas Malonga, de l’UDH-Yuki. La fille du chef de l’État, qui accusait son adversaire de fraudes, a été déboutée, faute de preuves fondées, tout comme les 29 autres requérants, selon la Cour qui doit notifier ses décisions aux plaignants, mais aussi aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale.
Ayant défendu 21 candidats dont la victoire a été confirmée, Me Emmanuel Oko est sorti satisfait de l’audience : « Je crois que les arguments que toutes les parties ont donnés ne pouvaient donner lieu qu’à ce verdict-là. Je pense que la Cour est juste. Je pense honnêtement que le travail est conforme à la légalité. »
Richard Ossa, qui a perdu dans une circonscription du Nord-Ouest, s’incline devant la décision de la Cour : « De tout cela, c’est le peuple qui l’emporte ou c’est le peuple qui perd. Il faudrait que je porte une leçon et que j’éduque les autres politiques en leur disant que la démocratie, c’est cela. »
Après la validation des résultats définitifs des législatives, l’Assemblée nationale va, dans un bref délai, procéder à la composition de son nouveau bureau.