L’Assemblée nationale vient d’adopter ce mercredi 26 avril une résolution condamnant l’opération Wuambushu dans le département français de Mayotte. La campagne de destruction de lieux occupés par des migrants comoriens jugés illégaux par les autorités françaises était censée débuter mardi, mais a été suspendue suite à une décision de justice. En attendant, les députés comoriens ont voulu acter leur opposition à cette opération française controversée.
Hormis trois sièges vides, la résolution sur Wuambushu a été adoptée à l’unanimité par les 21 députés présents à l’Assemblée, quasi-monocolore et acquise au pouvoir.
Le document réaffirme la souveraineté des Comores sur l’île de Mayotte. Une souveraineté maintes fois soutenue par les Nations unies et qui permet à Moroni de justifier la présence de milliers de ses ressortissants dans le département français. La résolution condamne donc l’expulsion de citoyens comoriens jugés illégaux par la France et lui demande de renoncer à son opération Wuambushu.
Les députés ont également souligné leur soutien au gouvernement du président Azali Assoumani, qui refuse d’accueillir les expulsés sur l’archipel. Les élus exhortent enfin leur chef d’État, actuellement président en exercice de l’Union africaine, à ouvrir des négociations directes avec son homologue Emmanuel Macron.
La campagne française d’évacuation des bidonvilles à Mayotte a été stoppée avant même de commencer par le tribunal de Mamoudzou, capitale de Mayotte. En début de semaine, un navire transportant des habitants expulsés a dû faire demi-tour, après le refus du port d’Anjouan de le laisser accoster.
La résolution que nous venons d’adopter, c’est pour chercher la paix, la sécurité, l’humanité de toute une population comorienne, avec la France. Parce que nous sommes appelés à vivre ensemble.