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Les confidences de Marcel Ntsourou III

MISE EN PLACE D’UNE COMMISSION D’ENQUÊTE

Dans le cadre de la mise en place de la commission d’enquête du 4 mars, certains officiers dans la salle devaient faire des propositions concernant les hommes à nommer pour faire partie de la dite commission. Parmi ceux qui avaient ce pouvoir se trouvait le colonel Ntsourou qui propose comme président de cette commission le général Gilbert Mokoki qui à son entendement a déjà fait ses preuves dans des enquêtes antérieures.

Un choix qui n’avait pas obtenu l’assentiment de la majorité y compris de Okemba. Philipe Obara fut alors désigné comme président, et vous conviendrez avec nous que Obara ne pouvait que dès cet instant qu’avoir un mauvais œil sur Ntsourou qui ne l’avait pas choisi, ajoutant un plus à leurs antécédents. Mais tout de même Ntsourou réussit à placer le colonel Pierre Mongo comme vice président et le colonel Ongaba comme membre.

La décision est prise à l’issue de cette réunion que la commission doit rendre compte dans 10 jours au CNS le rapport de l’enquête, chose que Ntsourou considéra comme un bâclage. Car selon lui il faillait plus de temps pour mener à bien cette enquête, mais hélas son avis ne fait pas l’adhésion des autres. La commission a pour mission de mener une enquête administrative interne de l’ECCRAMU pour détecter les cause réelles de ce drame .

Cela équivalait à l’interpellation de tout le personnel de ce corps d’armée afin de reconstituer les faits. Et jusque là les autorités ne considéraient pas la piste du complot, mais plus la première opinion du chef de l’Etat selon laquelle serait dû à un accident. En tant que secrétaire adjoint du CNS, Ntsourou rédigea le cadre spécifiant les missions de cette commission d’enquête.

LE TRAVAIL DU COLONEL PIERRE MONGO

Le vice président de la commission commença son travail en faisant recours au général Dabira ,à l’époque inspecteur général des armées , démarche lequel lui avait remis un rapport longtemps élaboré par son institution d’après lequel l’ECCRAMU était en danger. D’après certaines indiscrétions le Chef de l’Etat n’approuvait pas cette qui pourrait établir sa responsabilité dans ce drame ainsi que celle de certains membres de sa famille qui avaient mission de délocaliser les casernes. Or les choses se sont toujours présentées telles que le chef de l’Etat n’a jamais voulu endosser la responsabilité de la tragédie tant les dégâts et pertes en vies humaines étaient énormes.

Voilà pourquoi d’ailleurs, une confusion avait été entretenu aux premières heures du drame comme quoi l’incendie eut lieu au régiment blindé qui se trouvait sous le commandement Sahouss alors que c’était à l’ECCRAMU se trouvant sous le commandement du ministère de la défense dont le chef de l’Etat lui-même en est le ministre titulaire, Charles Zacharie Bowao n’étant que le ministre délégué.

En plus, en dehors de l’incapacité des autorités à délocaliser cette caserne et des munitions de l’armée entreposées qui situent la responsabilité du chef suprême des armées, les compagnies privées qui y stockaient illégalement des explosifs appartiennent à la famille présidentielle, le cas de SGEC appartenant à la défunte Edith Lucie Bongo, fille du chef de l’État, de SOCOFRAN dont le propriétaire n’est entre autre que le chef de l’État associé à un français Pendino. Or ce sont ces explosifs appartenant aux dites sociétés et servant à détruire de gigantesques montagnes qui ,explosant tous en même temps furent à l’origine de la secousse qui avait provoqué l’écoulement des habitations ainsi que le souffle et l’onde de choc laissant au passage des morts au point de briser les vitres de certains immeubles à Kinshasa.

Le colonel Pierre Mongo basait donc son enquête su les conditions de stockage des minutions à l’ECCRAMU. A ce moment, le président de la république décide donc de démettre le colonel Pierre Mongo de la commission d’enquête, ainsi que le colonel Ongaba, tous proposés par Ntsourou.Les deux seront remplacés respectivement par les colonels Obouande et Datsé. Alors que les 10 jours de delai fixé s’écoulent, Ntsourou qui est le numéro deux du CNS n’est pas informé des avancées de l’enquête de Obara et mis à l’ecart, n’arrivant même plus à joindre Obara qui ferme tous ses numéros. Ntsourou commence à réaliser peu à peu que quelque chose de suspect se trame.

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