Voilà près d’un mois qu’une vingtaine de Congolais sont bloqués à Wadi Halfa, une ville proche de la frontière égyptienne. Coincés à Khartoum depuis le déclenchement de la guerre en avril, ils avaient finalement fui la capitale le 21 juin à bord d’un bus envoyé par le gouvernement de RDC. Depuis, ils déplorent leurs conditions et attendent de pouvoir gagner l’Égypte.
Un véritable calvaire : c’est ce que vivent les Congolais toujours bloqués à Wadi Halfa, en attendant une ouverture pour quitter enfin le Soudan en guerre et gagner l’Égypte. Delphin, l’un d’eux, a confié à Marie Thiam le quotidien rude qui est le leur : « Depuis notre départ de Khartoum, nous sommes accueillis dans une mosquée. Il n’y a pas de chambre à coucher, donc nous sommes à l’extérieur et nous passions nos nuits à la belle étoile. »
Un cadre de vie qui s’avère bien compliqué avec des conditions climatiques éprouvante : « Il fait aussi chaud ici, le soleil brûle, nous sommes dans le désert du Sahara. À partir de trois heures du matin, il fait très froid. Nous sommes touchés par des maladies. Il y a eu des grippes. La vie est très difficile. »
Pour Delphin et ses compagnons, l’espoir de voir cette situation s’achever demeure. Mais après un mois à Wadi Halfa, la lassitude grandit. « La famille et l’ambassadeur nous ont envoyé de l’argent. Depuis, nous avons reçu 20 dollars. Mais l’argent n’est plus entre nos mains, c’est ça notre problème maintenant. Je ne sais pas comment nous allons patienter dans de pareilles conditions », lâche-t-il.