Devant Denis Sassou Nguesso, Jean Jacques Bouya a prouvé aux yeux du monde que leur pouvoir nage dans les futilités et une vision à court terme après avoir pris tout un pays en otage. En 20 ans, le bâtisseur du clan Sassou a nagé dans l’autosatisfaction alors que la grande majorité des Congolais dénonce ses ouvrages. Mais néanmoins il a été applaudi par la salle quand il s’est vanté d’avoir construit 1900 km de routes entre 2007 et 2022. Loin des caméras, on lui a rappelé son idiotie sur ses chiffres qui étalent l’incompétence du pouvoir qui se félicite de construire 126 km de routes chaque année, dont certaines imaginaires.
Longtemps directeur général aux grands travaux, le ministre d’Etat, de l’Aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier, Jean-Jacques Bouya, a rappelé dans une courte évocation qu’en vingt-ans, en dépit des obstacles divers, porté par « la persévérance et l’espérance », le Congo a enregistré des « avancées significatives » en matière modernisation de ses infrastructures et partant du cadre de vie. Les deux dernières décennies livrent le témoignage d’une belle aventure, a-t-il soutenu.
« Jusqu’en 2004, une cinquantaine de localités seulement disposaient d’un réseau d’adduction d’eau potable. Aujourd’hui, plus de 2000 villages disposent d’installations d’eau potable ; en 2007, le Congo disposait d’un réseau routier national revêtu de 1200 km, aujourd’hui plus de 3100 km de routes sont bitumées », a notamment lancé Oscar Otoka, qui tenait par cette « piqûre de rappel », à montrer qu’en dépit de ce que l’on rapporte sur les performances de sa structure, la DGGT poursuit son petit bonhomme de chemin.
Rien de bon ne peut sortir de la bouche de celui qui fait dire au chef de l’État des inepties sur l’émergence et l’imaginaire développement de l’arrière-pays. On se demande bien où sont les 2000 villages dont les bénéficient de l’eau potable quand-bien même les deux principales villes du pays ne fournissent de l’eau qu’à 30 % de leurs habitants?
Des personnes encore sensées du clan ont reproché à Jean Jacques Bouya son autosatisfaction d’un échec cuisant. Des images encore récentes de la Likouala démontent le discours de Bouya. La RN2 est à la merci des bricoleurs entre Etsouali et Ngo alors que grâce à sa géographie , elle devrait être une autoroute jusqu’à Makoua au moins.
Il est claire que Bouya et certains membres de son clan vivent dans les nuages dans un pays imaginaire. Il sied de rappeler aussi que parmi les exploits de Bouya figure sa route imaginaire de 136 km dans la Cuvette à plus de 200 milliards cfa. En 10 ans, en Côte d’Ivoire, Alassane Ouatarra a construit plus de 6000 km de route deux fois moins coûteux que les 1900 km de Bouya en 15 ans.