Ce mercredi, Kim Jong-un s’en est pris ouvertement à la direction de l’État et du Parti, en leur attribuant la responsabilité de l’entrée du virus dans le pays et en ouvrant la porte à d’éventuelles purges.
« Éradiquer les maillons faibles. » Les propos de Kim Jong-un, publiés ce mercredi dans le Rodong Sinmun, organe officiel du Parti du travail, laissent imaginer que la pandémie aura des conséquences durables sur l’organisation du régime. Le dirigeant nord-coréen avait déjà évoqué « des failles » dans le système de lutte épidémique et avait pointé du doigt le bureau du procureur pour son incapacité à gérer les stocks de médicaments. Mais cette fois, lors d’une réunion du Parti en comité réduit, il a adressé un message très clair.
Attitude « laxiste »
En critiquant l’attitude « laxiste » et « l’inactivité des dirigeants », il ouvre la porte à une purge au sein des instances du régime. Kim Jong-un estime que la crise sanitaire est une opportunité pour discerner les bons des mauvais éléments dans le fonctionnement de l’État.
Se préparer « aux futures menaces »
Difficile de savoir si ces menaces seront mises à exécution alors que le pays est dans un moment critique, autant sur le plan sanitaire que sécuritaire. À la réunion du bureau politique, Kim Jong-un a également insisté sur la nécessité de se préparer « aux futures menaces ». Un signe peut-être que, comme l’affirment les États-Unis, un test de missile balistique intercontinental aurait lieu d’ici à deux à trois jours, alors que Joe Biden arrive en Corée du Sud ce vendredi.