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« L’agriculture constitue le 2e pilier d’espoir de rebond économique » Sassou perd la raison selon un ministre

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Le chef de l’État Denis Sassou N’guesso a indiqué le 28 décembre, dans son message sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, que l’agriculture constituait le  deuxième pilier d’espoir de rebond économique, un puissant réservoir de main-d’œuvre et d’emplois pour les jeunes. Pour un ministre de son gouvernement présent au palais des congrès, le chef de l’État ne se rend pas compte de raconter des sottises. Chaque jour sur les routes, les gendarmes et policiers rendent la vie difficile aux agriculteurs et sa loi de faire payer les impôts par hectare aux paysans ne peuvent jamais booster l’agriculture.

« Garant de notre sécurité alimentaire et facteur de croissance, le secteur agricole, qui déploie une activité essentielle à la Nation, constitue une clé primordiale de l’essor économique et social du Congo. Les données disponibles mettent en exergue les enjeux en présence et les défis qu’il nous faut relever », a-t-il relevé.

Parmi les défis à relever dans le secteur agricole, le chef de l’État Denis Sassou a épinglé le coût des denrées alimentaires importées par le pays et essentiellement composées de viande, de volaille et de produits halieutiques, variant entre 500 et 700 milliards de francs CFA par an.

En rapport avec cette question cruciale et récurrente des importations alimentaires, Denis Sassou N’guesso a opté d’engager une véritable croisade en faveur du développement de l’élevage bovin, porcin, caprin et de volaille ainsi qu’une pisciculture à grande échelle. Pour cet objectif de souveraineté et de survie collective, 4 zones agricoles protégées ont été ouvertes dans les départements de la Bouenza, de la Lékoumou, des Plateaux et de la Cuvette, pour l’élevage de petits ruminants et la production de denrées de base, tels le manioc, l’arachide, le maïs, le soja.

Pour stimuler la production agricole du pays, le chef de l’Etat a notifié que le passage à l’échelle de cette initiative novatrice et prometteuse se fondait sur un programme d’installation de 100 zones agricoles protégées qui démarrera sur l’ensemble du territoire national, dès l’année prochaine. Les filières « manioc » et « cacao » ont été revitalisées à travers, respectivement, l’introduction de cultivars à forte performance agronomique et la distribution des pieds de cacaoyers à haut rendement.

Afin de sauvegarder la viabilité sanitaire des cheptels, source de protéines sûres et indispensables pour les populations, un programme essentiel d’immunisation vaccinale a été mis à exécution. Devant la nécessité de développer les compétences des jeunes dans le domaine de l’agriculture, une ferme-école a été installée sur le site de l’Incubateur agricole du Congo, à Gamboma, dans le département des Plateaux, grâce au soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, a-t-il renchéri.

S’agissant d’infrastructures de soutien à la production agropastorale et halieutique, Denis Sassou N’guesso a mentionné d’importantes activités menées avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Il s’agit, en l’occurrence de la réhabilitation et l’entretien de pistes agricoles ; la construction d’étangs au profit des populations ;   la mise en exploitation l’unité de production d’aliments de poissons à Etoumbi, dans le département de la Cuvette-Ouest ;   la construction et l’équipement d’un centre communautaire de pêche, doté d’un complexe frigorifique, à Okombé dans le district de N’Tokou ; la poursuite des travaux de construction du Point de débarquement amélioré de Yoro à Brazzaville, avec l’appui du royaume du Maroc.

Devant le parlement, Denis Sassou N’guesso a laissé entendre que sur cette ambition légitime de développement agricole, se greffent d’importants programmes destinés à enrichir le portefeuille industriel. C’est, entre autres, la vocation dévolue aux zones économiques spéciales dont les organes de gouvernance ont été mis en place, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

A ce propos, des mémorandums d’entente ont été signés dans le cadre du partenariat public-privé sur l’exploitation de la zone industrielle de Maloukou.  Sur ce site, 4 usines sont déjà en fonctionnement et 11 autres font l’objet d’options de mise en service par des investisseurs, a dit le chef de l’État Denis Sassou N’guesso.

Pour ce ministre, quand on écoute ce discours de Sassou et qu’on palpe la réalité sur le terrain, on est en droit de se poser des questions sur l’état mental de celui qui nous dirige.

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