Le projet de loi organique fixant la procédure de révision de la constitution a été introduit au Parlement par le gouvernement. Une initiative vivement critiquée par certains partis d’opposition et des membres de la société civile congolaise.
Le projet de révision de l’article 157 de la Constitution initié par le gouvernement vise à moduler l’état d’urgence avec possibilité de le décréter pour 90 jours maximum au lieu de 20 jours actuellement.
Un projet de loi inspiré par la « volatilité » et l’ « imprévisibilité » de la pandémie de coronavirus Covid-19, « le délai dont peut avoir besoin un Etat pour lutter efficacement contre une situation de crise est nécessairement variable en fonction de la menace et des mesures à prendre », indiquaient les autorités congolaises.
L’annonce de ce projet de loi a fait lever des voix discordantes au sein de l’opinion publique. Une frange de la classe politique, l’opposition notamment, dénonce une destruction de l’équilibre des pouvoirs politiques par les pouvoirs conférés au Chef de l’Etat à travers ladite révision constitutionnelle.
Au parlement où le projet est actuellement examiné, les présidents des deux chambres ont apporté une clarification afin de lever les équivoques autour de cette question.
Le président du Sénat, Pierre Ngolo, a avant tout rappelé qu’il s’agit d’une démarche légale, “concourant à opérationnaliser la constitution vis-à-vis des évolutions sociales et des embûches observées” d’autant que ladite révision permettrait dans le même temps de “limiter toutes les dépenses engendrées par les récurrentes prorogations de l’Etat d’urgence sanitaire”, a indiqué le président de l’Assemblée Nationale, Isidore Mvouba.