Dans une lettre adressée à son homologue congolais, le président chinois Xi Jinping saluait les 60 ans de l’amitié entre les deux pays établie le 22 février 1964. A Brazzaville, une diplomate chinoise présentait à Denis Sassou Nguesso une photo de sa visite en Chine avec une délégation congolaise en 1964. Mais, malgré cette longue amitié, la Chine aurait refusé d’accorder un prêt de 500 millions de dollars au Congo pour la construction de deux barrages hydroélectriques et la réhabilitation de celui de Moukoukoulou dans la Bouenza. Le Congo n’est pas un pays solvable selon la Chine qui a d’ailleurs effacé une grande partie de sa dette pour faciliter un accord avec le FMI.
Le gouvernement congolais a signé, le 22 mai 2024 à Brazzaville, une convention avec un consortium de deux sociétés privées pour la construction des barrages hydroélectriques Morala et Nyanga dans le sud du pays, d’une capacité totale de production de 331 mégawatts. Seulement dans l’incapacité de financer ces deux grands chantiers, le Congo espérait sur un appui financier chinois.
Ayant financé en 2010 à hauteur de 700 millions dollars la construction du barrage hydroélectrique de la Liouesso dans la Sangha dont une partie importante du budget a été détournée par le ministre Jean Jacques Bouya, la Chine est méfiante envers le gouvernement congolais incapable de rembourser ses dettes du reste pardonnées.
Ce barrage dans la Sangha ne résout pas le déficit énergétique dont souffre le Congo et la Chine soupçonne de mauvaise fois la partie congolaise. Sur les quatre turbines dont il dispose, le barrage de Moukoukoulou ne voit qu’une seule fonctionner à cause du laxisme de l’État congolais qui ne veut dépenser pour leur mise en fonctionnement.
Par ailleurs, la Chine ne comprend toujours pas que des politiciens congolais détiennent des milliards dans des paradis fiscaux et courent ici et là faire le mendiant. Mais la partie congolaise tente toujours de rassurer la Chine dans l’unique but d’obtenir ce prêt de 500 millions de dollars.