En 2009,Sassou promettait créer 40.000 emplois, il en a plutôt détruit 65.000

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Plus incompétent que Denis Sassou Nguesso au Congo tu meurs. Bien que conscient d’être à bout d’idées pour faire avancer le Congo, Sassou continue à se comporter comme un kamikaze dans le seul but de conserver son pouvoir acquit au bout du fusil. Les hommes d’affaires viennent de l’accuser d’avoir détruit plus de 65.000 emplois entre 2015 et 2017, alors qu’il est toujours incapable d’en créer.

Ce sont des données officielles qui n’ont aucun lien avec le nombre exact des chômeurs congolais qui toucherait 80 % de la population dont 90% des jeunes. Au Congo, l’informel est l’unique secteur sur lequel les populations ont espoir.

Alors qu’il avait besoin des voix du peuple en 2009, comme dans sa nature truffée de mensonges, Denis Sassou Nguesso s’est laissé emporter par la mégalomanie en promettant de créer 40.000 postes d’emplois.

Entre temps, le Congo a connu un boom pétrolier important qui a renfloué les caisses de l’État. Le gouvernement s’est même vanté de disposé de 14.000 milliards dans des banques chinoises comme fond des générations futures.

Un gros mensonge mis à nu de nos jours, grâce à la grave crise financière que traverse le pays. Endetté de partout, le Congo a été obligé de tourner vers le FMI pour pouvoir souffler. Les négociations sont encore en cours entre l’institution financière et le pays.

Les plaintes des patrons congolais

Alors qu’il se classait 176e en 2016, 177e en 2017 et 179e en 2018, le Congo occupe aujourd’hui le 180e rang sur cent quatre-vingt-dix pays au classement du Doing Business 2019 (source World Bank).

Ce recul constant est révélateur de la dégradation continue du climat des affaires au Congo, alors même que le secteur privé congolais, au travers de ses syndicats patronaux, ne cesse d’alerter les pouvoirs publics sur la nécessité d’entamer un véritable dialogue public-privé pour sortir le pays de la crise économique qui sévit depuis bientôt quatre ans.

Un contexte économique difficile

Les opérateurs économiques évoluent dans un contexte économique difficile, caractérisé par des indicateurs sociaux négatifs, une chute du PIB de près de 50% entre 2014 et 2016 (source World Bank), une pression fiscale hors norme en comparaison aux autres pays de la sous-région, une corruption endémique, une parafiscalité illégale quasiment instituée et une administration publique encline au harcèlement et aux sanctions systématiques.

Le secteur privé souffre d’indicateurs divers qui empêchent le développement de l’entrepreneuriat. Facteur déterminant, la dette publique intérieure s’élève à environ 1 800 milliards de francs CFA (soit 2 milliards 744 millions d’euros) et continue d’asphyxier les fournisseurs de l’Etat, notamment les entreprises du BTP. Ce phénomène impacte tous les secteurs d’activités et l’on estime que 65 000 emplois directs ont été détruits entre 2015 et 2017. La baisse continue des investissements et la fermeture de nombreuses sociétés et établissements a engendré l’un des taux de chômage les plus élevés de ces trente dernières années.

Des mesures contreproductives

Malheureusement, les nombreux messages d’alerte envoyés à l’endroit du gouvernement n’ont pas eu d’effet. Au contraire, la situation devrait se dégrader suite aux nouvelles réformes introduites par la loi de finances 2019, qui n’a d’ailleurs fait l’objet d’aucune concertation préalable entre les pouvoirs publics, le secteur privé et les spécialistes de la fiscalité. C’est là un nouveau message très inquiétant envoyé aux investisseurs et sur la consommation intérieure qui constitue l’assiette de la TVA.

En effet, celle-ci prévoit des innovations et des réformes visant l’accroissement des recettes de l’Etat sans prendre en compte l’impact potentiellement négatif sur les contribuables. Ces mesures vont inévitablement continuer à engendrer une augmentation des prix à la consommation et du coût de la vie, avec un impact immédiat sur le pouvoir d’achat de la majorité des Congolais.

A titre d’exemple, la mise en service des péages sur la route nationale 1 devrait rapidement aggraver ce phénomène, au regard des tarifs inadaptés pratiqués (le trajet Brazzaville-Pointe-Noire est facturé 280 000 francs CFA pour un camion trois essieux – soit 548 francs CFA au kilomètre).
En effet, les transporteurs routiers seront obligés de répercuter ses nouveaux frais sur les prix à la vente, avec pour conséquence immédiate une augmentation sans précédent des prix des biens de première nécessité (carburant, eau, farine, sucre, produits congelés, ciment, bière, etc…), impactant le consommateur, tous les secteurs d’activités et les nouveaux projets agricoles, miniers ou forestiers, nécessaires à la diversification de l’économie congolaise.

Pour ne rien arranger, le ministère des Finances a mis en place de nouvelles mesures visant à suspendre les privilèges fiscaux et douaniers accordés à des sociétés aux travers des conventions d’établissement. Au-delà de la remise en cause unilatérale des engagements pris par l’Etat congolais, celle-ci a pour effet d’augmenter l’insécurité juridique et fiscale qui règne dans le pays, refroidissant toujours plus les investisseurs et remettant en cause la présence d’entreprises historiques, pourvoyeuses de milliers d’emplois.

Il apparaît que ces réformes sont en totale contradiction avec la politique de diversification de l’économie, telle que définie et promue par le président de la République. Elles sont fortement dissuasives et ne laissent entrevoir aucune perspective d’investissements dans les secteurs visés : agriculture, mines, transformation du bois, tourisme, etc. Aussi, de nature contreproductive, les innovations contenues dans la loi de finances 2019 vont ralentir l’activité économique, mettre en difficulté un secteur privé formel déjà grandement impacté par la contraction de la demande intérieure, augmenter le chômage, et paradoxalement entraîner une baisse des recettes fiscales et de l’emploi. Par ailleurs, la promulgation du nouveau code forestier, fortement anti-économique, ne devrait qu’accentuer les difficultés rencontrées par les exploitants forestiers et annihiler définitivement les investissements dans ce secteur.

L’urgence d’une concertation public/privé

Pour sortir de ce marasme économique et améliorer le climat des affaires du pays, le secteur privé en appelle à une concertation avec les pouvoirs publics. Ce, dans un cadre approprié, lui permettant d’avoir une visibilité indispensable à une prise de décision d’investissement à moyen/long terme.
Les syndicats patronaux, les associations professionnelles, les opérateurs économiques et les entrepreneurs réaffirment leur volonté de contribuer à l’effort de redressement économique du pays, à travers un véritable dialogue public/privé constructif pour redéfinir une politique économique incitative qu’ils souhaitent à bref délai, étant rappelé que cette crise socio-économique que traverse le Congo appelle à un effort conjoint immédiat, auquel le secteur privé est prêt à apporter sa contribution.