De l’autre côté de la rivière, c’est le Cameroun. Ce pays étranger est à 3 Km seulement du centre-ville de Ouesso, le troisième pôle économique du Congo, après Pointe-Noire et Brazzaville !
Admirez le poste-frontière ! Il est en bois pourri et planche déchiquetée, soutenus par des épaves de chaises en plastique.
C’est derrière cette infrastructure que les fonctionnaires de l’Etat viennent travailler. Il y a, en effet, pour ce poste, des douaniers, des agents Eaux-et-forêt, des policiers et parfois des eco-garde en patrouille !
Que peut-on attendre d’une telle infrastructure? Pas d’électricité, rien n’est informatisé, tout est vieux tel que l’a laissé Fulbert Youlou. Comment atteindre l’émergence dans de telles conditions de travail ? Je m’interroge seulement !
De nombreux postes de frontière à travers le pays sont faites de cette infrastructure. Et le Congo compte cinq voisins : l’Angola, la Centrafrique, le Gabon, le Cameroun et la RDC avec qui nous avons la plus longue frontière, de la Likouala jusque dans le Niari en passant par la Cuvette, les Plateaux, le Pool et la Bouenza.
Dans la plupart des cas, si ce n’est pas un vieux fil pondant, c’est un bambou qui sert de barrière ! Ces postes font rentrer beaucoup d’argent, du moins les usagers y laissent beaucoup de sous! Ceux qui laissent le pays dans cette situation sont des gens qui voyagent beaucoup et donc qui passent les frontières chez les autres.
@Arsene SÉVERIN