Engagé dans un vaste projet d’informatisation des régies financières(douanes, impôts et trésor )conformément aux recommandations de son collègue rwandais et surtout du FMI, l’argentier congolais est appelé à jouer au cost killer et à s’attacher les services d’un expert en tic et en informatique pour ne pas se faire flouer par des illusionnistes.
Notre publication sur le logiciel Sigfip a fait réagir, in box, beaucoup d’internautes, et pas de moindres.
La réaction la plus pertienente est venue d’un ingénieur informaticien congolais établi aux USA. L’ homme, fin connaisseur de la situation congolaise et consultant de bon nombre de pays africains, s’étonne que le logiciel sigfip soit vendu au Congo Brazzaville.
« Ce logiciel est inapproprié dans le cadre d’ une utilisation qui relève de la comptabilité publique. C’est une affaire d’indiens, en complicité avec les cadres congolais, en service au ministère des finances. Sigfip est une application conçue pour les besoins uniquement de la comptabilité privée. Pourquoi des gens veulent-ils tromper le ministre? S’interroge notre compatriote. Des pratiques de ce genre sont monnaie courante au ministère des finances. Ils savent que le ministre est bleu en tic et informatique, bonne occasion pour eux de le flouer en lui présentant toutes sortes de gadgets informatiques inefficaces », explique notre source.
« Sous Gilbert Ondongo, des gens se sont arrangés à faire décaisser des milliards de FCFA, sous couvert d’une opération de remplacement des serveurs HP 3000 à la direction générale du Trésor, alors qu’il fallait juste opérer une migration qui coûtait quelque 60 millions de FCFA… », confie notre source. « Je m’étonne que l’on ne fasse pas confiance au logiciel Sidere, qui a fait ses preuves en 18 ans d’existence, juste parce que des gens veulent faire croire au ministre que le fameux sigfip est révolutionnaire!On peut juste améliorer le logiciel Sidere et faire des économies des dépenses en ces temps d’austérité . », suggère t-il
« J’étais étonné, lors de mon passage au Congo, que l’on ne fasse pas confiance à l’OCI(devenu Acsi), qui dispose d’ingénieurs bien compétents. Il suffit de lui donner des moyens financiers, à travers des séminaires de formation à l’internationalde ses ingénieurs, acquisition du matériel et payement des licences comme Oracle…Des licences que leur taxe, à 1 milliard de FCFA, Buro Top. », renchérit-il.
L’ingénieur informaticien résident aux USA est outré par la saignée financière qu’occasionnent ces projets mal ficelés, opportunistes, inappropriés et parfois inopportuns, vendus, à coups de milliards FCFA, au ministre des finances, à qui l’on ne peut reprocher d’engager des investissements immatériels pour assainir les finances publiques.
L’ homme pouffe un rire moqueur lorsque l’on aborde le projet du nouveau Niu. « Encore une affaire de sous… ».
Alphonse Ndongo