A la Havane, on se demande comment un pays peut-il abuser de l’hospitalité d’un autre et abandonner ses propres étudiants ? Cuba qui a ouvert ses bras pour accueillir et former les étudiants africains s’étonnent de l’attitude des autorités congolaises qui ne versent pas de bourse à leurs étudiants, payent difficilement les frais de formation et refusent leur spécialisation pour ne pas trop dépenser. La Havane se felicite surtout de la responsabilité des gouvernements Angolais, Sudafricains, Mozambicains, Equato-guinéens qui s’occupent bien de leurs étudiants.
Les étudiants congolais venaient de lancer un cri d’alarme sur la situation difficile qu’ils traversent à Cuba où ils sont abandonnés à leur sort par leurs autorités. Plus de 3 ans sans bourses pour eux qui doivent faire encore recours à leurs familles et aux bonnes volontés pour survivre. Pis encore, les finalistes sont contraints de n’avoir qu’un seul bagage lors du vol retour au pays.
Contrairement aux étudiants d’autres pays qui rentrent chez eux avec tous leurs biens, ceux du Congo doivent tout vendre, l’avion affrété pour les ramener au pays n’autorise qu’un seul bagage en soute et un en main.
A Cuba, les étudiants d’autres pays d’Afrique se moquent des ceux du Congo qu’ils nourrissent parfois. Sur 2000 étudiants envoyés à Cuba le Congo a accepté de pays la spécialisation que de 100 d’entre eux, le reste ne sont que des généralistes. L’Angola par exemple paie les frais de formation de tous ses étudiants qui veulent se spécialiser et ils sont rapatriés à Luanda, une année avant la fin de leur formation pour des stages.
Aucun étudiant congolais en médecine ne fait des stages à Cuba et quand ils arrivent au pays on ne leur propose qu’un recyclage avant une affectation.
Un comportement qui a poussé les autorités cubaines à émettre des doutes sur le sérieux du pourvoir de Brazzaville.
Le dernier pays d’Afrique qui a fait recours aux médecins Cubains est le Togo juste après l’Angola afin de les aider à lutter contre la pandémie du Coronavirus. Le Congo ,qui entretient des relations étroites avec le pays de Fidèle Castro, aurait, fait face au refus catégorique de la Havane d’envoyer à Brazzaville ses médecins prêter main forte à leurs collègues sémi-professionnels de ce pays pétrolier d’Afrique centrale. La Havane n’a pas confiance en Brazzaville à cause des différents précédents. Le Congo est perçu à Cuba comme un pays irresponsable et très mauvais payeur.
Officiellement, Brazzaville dément la nouvelle, mais des sources biens introduites dans les recoins du pouvoir confirment le refus cubain d’envoyer des médecins à Brazzaville. Cuba est devenu un pays exportateur de ses ressources humaines en médecine grâce à leur professionnalisme. L’Italie en bénéficie déjà avec tant d’autres pays d’Afrique, d’Amérique latine et des territoires d’Outre-Mer Français.
Bien évidemment, Cuba, ne fait pas le bénévolat avec ses médecins qu’il a formé à coup de sacrifices. Chaque médecin cubain envoyé en mission rapporte 3000 euros à l’État de ce pays communiste qui reverse moins de 300 euros à l’ayant droit. Les médecins bossent alors pour leur patrie.
Denis Sassou Nguesso, en avait fait la demande à l’inauguration de l’hôpital général Edith Lucie Bongo d’Oyo. 63 médecins Cubains débarquaient alors à bord d’un avion de la défunte compagnie Ecair à l’aéroport d’Ollombo en provenance de la Havane.
« Ces 63 médecins vont travailler à l’hôpital spécialisé de la ville d’Oyo qui ouvrira très prochainement. L’hôpital spécialisé d’Oyo désormais opérationnel est équipé des installations sanitaires de pointe à même de répondre aux soins de qualité et d’un standing digne des grands hôpitaux occidentaux » écrivaient les médias propagandistes du Pouvoir, lesquels depuis n’ont jamais expliqué le motif du départ de ses même médecins.
Denis Sassou Nguesso, en bon rêveur, toujours trompé par son entourage rêvait voir son hôpital devenir le numéro du pays et se substituer au CHU-B. Mais le peuple Congolais, appauvri, lui a tourné le dos et les malades n’y allaient jamais. Déjà que les dignitaires préfèrent toujours les hôpitaux occidentaux et maghrébins.
Dans sa logique de magouilleur, le pouvoir a toujours cru que le nord était plus peuplé que le sud avant que chaque fois la réalité ne le contredise. L’hôpital d’Oyo est un éléphant blanc dans une partie du pays sous habitée qui a finit par déchanter les propres médecins Cubains.
Le Congo ne pouvait plus honorer à ses engagements financiers avec Cuba qui a finit par rappeler ses médecins. On raconte que les Cubains alignaient des mois sans rémunération.
Quand les étudiants Congolais à Cuba ont choisi la violence pour réclamer deux ans de bourses impayées, à la Havane, les autorités se sont vite souvenues de l’affaire Oyo et ont compris être en face d’un État voyou.