Plus de 100 000 contaminations : la France a franchi ce week-end un nouveau record de personnes touchées par le Covid-19. Emmanuel Macron réunit le gouvernement en visioconférence pour un Conseil de défense puis un Conseil des ministres ce lundi après-midi en vue d’adopter de nouvelles mesures avant les festivités du jour de l’an.
Stopper le variant Omicron n’est plus envisageable. Il faut néanmoins freiner sa progression pour éviter la saturation de l’hôpital déjà très en difficulté avec le variant Delta.
Pour ce faire, le gouvernement mise essentiellement sur la vaccination : le projet de loi sur le passe vaccinal pourrait être adopté ce lundi avant une entrée en vigueur espérée avant le 15 janvier. À compter de cette date, le vaccin serait obligatoire pour aller au cinéma ou au restaurant.
Un Nouvel an restreint
Deux sujets seront donc abordés lors du Conseil de défense sanitaire de ce lundi. Le premier concerne un éventuel couvre-feu pour la nuit de la Saint Sylvestre en plus des nombreuses mesures déjà décidées pour cette dernière soirée de l’année : pas de feu d’artifice, pas de vente d’alcool et d’aliments sur la voie publique, pour éviter les grands événements et bien sûr maintien de la fermeture des discothèques.
La deuxième question qui doit être posée ce lundi concerne la durée d’isolement des cas contacts. Les règles en vigueur actuellement doivent évoluer, pour éviter tout phénomène de paralysie dans le pays début janvier. Aujourd’hui une personne vivant avec un malade infecté au variant Omicron doit s’isoler jusqu’à 17 jours, même en cas de test négatif.
Ménager l’économie
Comme l’explique Julien Chavanne, du service politique de RFI, Emmanuel Macron a entendu l’alerte du Conseil scientifique face à la progression fulgurante du virus : si de plus en plus d’actifs sont en arrêt maladie, les entreprises et les services publics risquent la paralysie. C’est pourquoi les règles d’isolement pourraient être revues à la baisse. Ainsi, la période de 17 jours d’isolement pourrait être abaissée à 10 jours.
Il faut quand même craindre que cette augmentation très forte des contaminations entraine un certain nombre de victimes, notamment parmi les personnes non-vaccinées. C’est environ 6 millions de personnes, on risque quand même d’avoir une surmortalité liée à ce virus.
Patrick Berche, professeur de microbiologie, décrit une situation préoccupante en France
Olivier Chermann
Le gouvernement devrait donc assouplir les règles d’isolement, aujourd’hui fixées à 17 jours de quarantaine. Ralentir la progression du variant sans freiner l’économie… En 2022 comme en 2021, la ligne de crête reste la même pour Emmanuel Macron.