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Claudine Munari reconnait que l’opposition a été roulée à Madingou





La présidente de la Fédération de l’opposition congolaise, Claudine Munari, par ailleurs présidente du Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail (MUST) a reconnu, dans un échange exclusif à Vox, que l’opposition n’avait « rien obtenu », lors de la concertation politique de Madingou. L’opposition s’était rendue à Madingou pour discuter de la bonne organisation de l’élection présidentielle de 2021.




Les conclusions de la concertation politique de Madingou sont « chaotiques » pour l’opposition qui espérait largement influencer et améliorer la gouvernance électorale avant la tenue de la présidentielle de mars 2021.

« Dans la constitution, il est dit, le président en place cède le témoin à celui qui remporte les élections. Tant qu’il n’y a pas de successeur, et nous sommes en période de paix, on peut s’accorder en politique, en disant que, terminons d’abord le recensement général de la population, pour avoir un corps électoral fiable pour que nous fassions, pour une fois, une élection calme, transparente et apaisée. Voilà ce que nous sommes allés demander à Madingou », a expliqué Claudine Munari.




Elle a conclu : « Mais nous ne l’avons pas obtenu ».

La présidente de la Fédération de l’opposition congolaise qui s’est rendue à la concertation avec six autres personnes de son choix et de son parti, a indiqué que Madingou n’était pas un dialogue où toutes les questions politiques devraient être abordées.

« C’était une concertation pour faire le point entre nous de ce que nous pensons être la voix idéale pour faire une élection libre, transparente et apaisée », a-t-elle souligné.

Claudine Munari se félicite, par ailleurs, d’avoir obtenu avec les autres participants de l’opposition que tous les représentants des partis politiques soient pris en charge par l’État dans les bureaux de vote pendant le scrutin.




Selon le résumé du rapport de Madingou, l’élection présidentielle devrait avoir lieu dans quatre mois. Elle sera organisée à partir des listes électorales révisées dont l’opération devra commencer incessamment. La majorité s’est appuyée sur la date du 15 avril que le mandat du chef de l’État ne devrait pas dépasser, au risque de tomber dans l’illégalité. Et dans ses projections, l’élection présidentielle aura lieu le 21 mars 2021.

Plus tard, pour d’autres échéances électorales, les données du recensement général de la population mené par le gouvernement le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), pourront être intégrées dans la base des élections. Interviendra alors la biométrie.




Globalement, la majorité présidentielle et l’opposition ne sont pas parvenues à un consensus sur les deux principales questions liées à la tenue de la présidentielle de 2021. Plusieurs fois, le chef de fil de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala a menacé de quitter la salle si le vote devrait le primer sur le consensus.

Les conclusions de Madingou seront transmises au président de la République, lui-même probablement candidat à sa propre succession. Son parti, le PCT et ses alliés, ne cessent de l’inviter, nuit et jour, à déclarer sa candidature. Ils lui promettent en revanche de le faire gagner dès le premier tour, selon la stratégie de « Un coup KO ».

Mais, le président Denis Sassou N’Guesso, au pouvoir depuis 36 ans (1979-1992 et 1997 et 2020) n’a toujours pas dit s’il sera candidat. Son premier mandat, obtenu après le changement de la constitution en 2015, court jusqu’en mars 2021. La constitution lui reconnaît le droit de se représenter jusqu’à trois mandats de cinq ans.

(avec VOX.CG)

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