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Cent mille emplois en 2024, une supercherie cousue de fil blanc

En martelant de façon éhontée, telle une sourate du coran, la création de 100 000 emplois en 2024, le gouvernement Makosso barbote volontairement dans le boyau obscur de l’intrigue sordide, dans le but de flouer notre jeunesse et notre peuple, très choqués après le drame d’Ornano.

Si le fakir Adou Danga, le DG de la société nationale d’Electricité, utilise la danse du ventre pour travestir ses échecs récurrents, le gouvernement Makosso veut se servir des incantations et autres balivernes comme hypothèses de base d’une politique de création d’emplois foncièrement chimérique.

L’économie est une science. La création d’emploi ne se décrète pas. Ce sont plutôt les politiques massives d’investissement, la politique de crédit des banques en direction des PME et des PMI, la capacité à attirer des activités nouvelles et des facteurs de production (attractivité), qui concourent à la création des emplois.

Soyons sérieux. De quel pays parle-t-on ?

Avec un réseau de production et de distribution d’électricité souffrant de dysfonctionnements récurrents, pas d’accès à l’eau potable pour la majorité des populations et un système de santé défaillant qui produit un ratio de 3 décès pour 100 naissances vivantes, le Congo est loin d’être un eldorado.

Sur le plan économique, le Congo souffre d’une très lourde dette publique, une extrême pauvreté généralisée en parallèle d’un système corruption qui frise l’excellence, des politiques publiques laborieuses et une faible attirance de l’investissement étranger.

Le Congo c’est aussi une vétusté chronique des infrastructures routières, le seul tronçon de route qui existe aide les populations du sud du pays alors que celles de la partie nord sont dans le désarroi total. Même les tourbières dont les promoteurs juraient la main sur cœur, mobiliser des financements privés, n’intéressent plus personne.

Le Congo c’est enfin un système judiciaire corrompu aux valeurs inversées faisant du riche coupable celui qui a toujours le dernier mot, une pratique des pots-de-vin sous toutes leurs formes maniant avec aisance une pratique de punition préliminaire pour tous les pauvres citoyens qui n’ont pas assez d’argent pour corrompre les policiers, les juges et procureurs à l’éthique douteuse, le règne des influences politiques indésirables qui peuvent entraîner des jugements partiaux.

Rien dans notre pays ne laisse présager un futur enchanteur. Alors, n’ayant pas de plan sérieux pouvant booster les investissements dans des secteurs innovants à forte valeur ajoutée et pouvant attirer des investisseurs étrangers, le gouvernement Makosso aurait donc opté pour le facile choix de laisser le Ministre Ngouélondélé concocter avec les associations des broutilles pouvant permettre de créer des emplois.

Je mets au défi tous les économistes du PCT, de nous produire, dans les journaux locaux, une étude qui fait la démonstration de la capacité du gouvernement actuel à produire 100 000 emplois d’ici à la fin de l’année 2024, c’est-à-dire dans 9 mois.

Il est triste de constater, dans ce pays où les intellectuels ouvrent le parapluie pour éviter d’être brimés, que les cancres et les médiocres s’adonnent à cœur joie à des théories farfelues qui favorisent une intoxication intellectuelle sournoise.

Il va falloir une bonne dose de Café du Savoir pour tirer tous ces flâneurs vers le haut.

Que Dieu bénisse le Congo.

Laurent DZABA
Président de la Dynamique VJ2R

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