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Au Mozambique, le méga-procès du scandale de la «dette cachée» s’est ouvert

Un procès historique puisqu’il y a cinq ans, cette affaire de corruption avait plongé le pays dans la plus grave crise financière depuis son indépendance et mis en cause une partie de la classe politique mozambicaine.

Sur le banc des accusés : dix-neuf personnes, poursuivies pour chantage, faux, détournement de fonds ou encore blanchiment, pour des montants de plusieurs millions d’euros.

Tout commence en 2013 et 2014, lorsque trois entreprises publiques mozambicaines contractent près de deux milliards d’euros de prêts, officiellement pour des projets de chantiers navals et de surveillances maritime. En réalité, ils auraient couvert une vaste entreprise de corruption au profit de proches du pouvoir.

En 2016, le scandale éclate, le gouvernement avoue avoir emprunté cet argent sans prévenir ni le Parlement, ni les bailleurs de fonds, qui stoppent immédiatement leur aide au Mozambique. Le pays ne peut rembourser ses dettes et sa monnaie, le metical, s’effondre. 

C’est donc un procès hors norme qui s’est ouvert hier, sous une tente dans la prison de Machava, à Maputo avec des dizaines d’avocats de témoins et de journalistes, et des audiences prévues pour durer deux mois.  

Parmi les accusés : Ndambi Guebuza, le fils de l’ex-président Armando Guebuza, mais aussi l’ancien chef des services de sécurité, Gregorio Leao. L’ex-ministre des Finances Manuel Chang, également poursuivi dans cette affaire, n’était quant à lui pas présent à l’ouverture du procès. Il est actuellement en Afrique du Sud où il a été arrêté en 2018 mais les autorités sud-africaines ont annoncé hier leur décision de l’extrader vers le Mozambique.

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