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AES : des milliers de personnes célèbrent la sortie de la Cédéao

Lors de grands rassemblements populaires au Burkina Faso, au Niger et au Mali, des milliers de personnes ont manifesté, le 28 janvier, pour célébrer la sortie officielle de ces trois pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

 Une cérémonie officielle de montée des couleurs  dans les pays de l’AES a été organisée. Le chef de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean Marie Traoré, a rappelé que la création de l’AES est une réponse qui est en phase avec les aspirations profondes de la population. « Une réponse qui veut aller vers un espace réel des peuples, vers un espace réel d’intégration économique, de solidarité et de fraternité. En prenant cette mesure, nos trois chefs d’État ont pris la mesure juste », a déclaré le chef de la diplomatie burkinabè. Plusieurs orateurs ont pris la parole au cours du meeting.

« À partir d’aujourd’hui, c’est la fin de l’impérialisme au Niger et dans l’espace AES « , a indiqué le secrétaire général de l’Union des scolaires nigériens, Effred Mouloul Al Hassane. Dans la foule, on pouvait apercevoir des drapeaux burkinabè, malien et nigérien ainsi que des pancartes sur lesquelles des messages hostiles à la Cédéao étaient inscrits. « A bas la Cédéao« , « Vive l’AES« , pouvait-on, entre autres, lire. « Nous ne permettrons pas qu’une organisation puisse confiner dans une bureaucratie ou dans un carcan politique ses fils et ses filles, juste pour faire plaisir à des officines extérieures« , a martelé Karamoko Jean Marie. Cette journée a été marquée par des manifestations de soutien aux autorités des pays de l’AES.

« L’avenir sera radieux pour nos pays« , a déclaré le général Assoumane Abdou Harouna, gouverneur de Niamey. « À partir d’aujourd’hui c’est fini entre la Cédéao et nous « , a indiqué le colonel Ibro Amadou, porte-parole parole du chef de l’Etat Abdourahamane Tiani.

 Le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont annoncé leur départ de la Cédéao le 28 janvier 2024, accusant cette organisation d’être « instrumentalisée » par des puissances étrangères dont la France. Réunis le 26 janvier, à Ouagadougou, les ministres des Affaires étrangères de l’AES avaient dégagé une approche commune dans la définition des formalités de séparation avec la Cédéao. Selon les textes de l’organisation, cette décision doit devenir définitive un an après sa notification, soit ce 29 janvier.

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