Un député dénonce la « censure » au Parlement lors de la séance des questions orales au Gouvernement

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Alain Pascal Leyinda, député de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), parti de l’opposition, a dénoncé une « censure » qui, dit-il, serait  orchestrée par le bureau de l’Assemblée nationale. 

Il s’est tenue ce vendredi 09 juillet 2021 au Palais des Congrès de Brazzaville, la première séance des questions orales au Gouvernement Collinet Makosso avec débat. La séance qui s’est tenue sous l’autorité d’Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale, a connu un électrique.

En effet lors de cette séance, un élu du peuple, Alain Pascal Leyinda de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), parti de l’opposition dite constitutionnelle, a accusé le bureau de l’Assemblée nationale de réduire l’espace d’expression des élus de l’opposition. 

Selon lui, la faible représentativité de l’opposition dans le choix des questions retenues est inacceptable. « Sur 19 questions, Honorable président, vous avez censuré le reste des questions pour n’en garder qu’une seule [de l’opposition, ndlr] et c’est moi qui vais la poser », a-t-il dénoncé. 

Visé par des graves accusations, le bureau de l’Assemblée nationale se défend

Répondant aux propos du député Alain Pascal Leyinda, le premier secrétaire de  l’Assemblée nationale, Pierre Obambi a tenté d’apporter un éclaircissement de la situation.    

D’abord, il a apporté un rectificatif sur le nombre de questions attribuées à l’opposition, « je voulais rassurer l’honorable Leyinda, il n’ y a pas une seule question, il y en a deux, s’il consulte son dossier », a indiqué Pierre Obambi.

Aussi, l’honorable Obambi a rappelé que sur les 151 députés que compte l’Assemblée nationale 17 appartiennent à l’opposition, et que seuls 8 députés de tous bords avaient été retenus pour cette session, dont un de l’opposition. 

Le Président de l’Assemblée Nationale rassure

Prenant la parole, Isidore Mvouba, président de l’Assemblée a fermement réfuté les propos tenus à l’encontre de l’institution dont il a la charge soulignant que l’autocensure n’a pas sa place dans ce haut lieu de démocratie.

« Si vous rapportez le nombre d’intervenants aux effectifs des groupes parlementaires, vous trouverez qu’il n’y a pas eu censure du tout…On a jamais censuré qui que ce soit, ce n’est pas aujourd’hui qu’on va commencer », a-t-il souligné.

Un recadrage qui a permis de ramener le calme au sein de l’hémicycle, la séance des questions orales au Gouvernement avec débat s’est poursuivi dans un climat apaisé. 

Le député de l’Upads qui dans un premier temps avait retiré ses deux préoccupations à soumettre au gouvernement, est revenu sur sa décision, prenant finalement part à l’exercice.