Santé : un taux élevé de 16,3% d’enfants prématurés au Congo

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Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, s’est plaint le 14 novembre à Brazzaville, du taux élevé de naissances prématurées au Congo qui s’élève à 16, 3%, recommandant ainsi l’adoption de l’approche mère kangourou pour endiguer ce phénomène.

Selon la déclaration faite par le ministre, à la faveur de la commémoration de la Journée mondiale de la prématurité, le Congo est le troisième pays au monde victime sur cent naissances vivantes. Un rapport de l’Observatoire national des décès maternels, néonatals et infantiles (Odomni 2021) indique que le taux de mortalité néonatale est à vingt décès pour mille naissances vivantes et représente 61% de la mortalité infanto-juvénile.

« Cet état de fait nous oblige à nous mobiliser tous sans exception pour réduire la prématurité et dans le cas échéant, créer des meilleures conditions de survie aux bébés nés prématurément », a indiqué le ministre de la Santé.

Célébrée sur le thème « L’étreinte d’un parent : une thérapie puissante, permettre le contact peau à peau dès la naissance », la Journée mondiale de la Prématurité a donné l’occasion à l’Etat congolais d’encourager et de sensibiliser davantage l’opinion publique, en vue de mobiliser les énergies sur les naissances prématurées et d’honorer les bébés nés prématurément et leurs familles.   

Ainsi donc, les scientifiques et les agents de santé s’accordent et reconnaissent qu’une naissance prématurée a lieu avant le terme de la grossesse qui correspond à quarante et une semaines d’aménorrhée, soit neuf mois et demi à compter de la date des dernières règles. Un enfant est considéré comme prématuré s’il naît avant trente-sept semaines d’aménorrhée, soit à huit mois et demi de grossesse.

La méthode kangourou (MK) désigne la pratique qui consiste à mettre le nourrisson peau contre peau avec son parent. Dans les pays en développement, il est démontré que pour les nourrissons de petit poids à la naissance, la MK réduit la mortalité, les maladies graves, les infections et la durée des hospitalisations.

« Le contact peau à peau, autrement appelé soins Kangourou, mis à l’échelle permet de réduire de près de 40% la mortalité de bébés prématurés. La réduction de la mortalité néonatale constitue une cible des objectifs de développement durable à l’orée 2030. L’atteinte de la cible nécessite l’amélioration des conditions de prise en charge du nouveau-né en général et du prématuré en particulier », a assuré le ministre Gilbert Mokoki.  

Pour la prise en charge des femmes enceintes, la qualité des soins des femmes qui accouchent, la prise en charge des bébés prématurés et la promotion de l’équité dans l’accessibilité des services de santé, le ministre de la Santé s’est félicité du travail qu’effectue le personnel de santé.

« Le gouvernement continuera à fournir les efforts afin que les soins les plus complets de qualité et dignes soient offerts à chaque femme enceinte, à chaque bébé, quel que soit l’endroit où ils se trouvent sur le territoire national », a indiqué le ministre Gilbert Mokoki.

Le ministre de la Santé et de la Population a demandé aux forces vives du pays de s’associer avec le gouvernement afin de poursuivre les efforts pour l’accès universel à des services essentiels de santé équitables, de haute qualité et abordables pendant et après la naissance pour la santé des femmes et des enfants.

Rappelons enfin que l’OMS reconnaît qu’à travers le monde, environ quinze millions des bébés naissent prématurés par année et un enfant sur dix est touché par ce fléau.