Massengo : Une maman se fait passer pour une folle pour échapper à six bébés noirs

Son ingéniosité l’a sauvé d’une probable agression de ces jeunes délinquants, conséquences direct du chômage et manque d’avenir imposé par un pouvoir sans vision. Il est 5 heures du matin quand madame Ongoto Blanche se rend à son domicile après une nuit à une veillée mortuaire. Au fond de la rue, elle aperçoit un groupe de six jeunes munis des armes blanches fumant du chanvre et aussitôt, l’idée de se déshabiller et marcher en parlant seule lui vient à la tête. C’est ainsi qu’elle a pu sauver sa peau.

Quand elle arrivé au niveau des six jeunes bandits, ces derniers qui étaient convaincus d’avoir enfin déniché leur victime se rendent compte d’être devant une folle. « Aza liboma ! Oyo ba malédictions ya ofélé ! Bo bayélé yé ! »

Du fond de la rue, Blanche Ongoto qui revient d’une veillée mortuaire dans son quartier Massengo s’improvise folle en s’apercevant du danger devant elle. Elle a ôté tous des habits et n’est restée qu’en sous-vêtement, parlant seule comme une vraie folle. Une technique qui l’a sauvé d’un braquage et sans doute aussi d’un viol collectif.

A Massengo, ce quartier Nord de Brazzaville, certains jeunes frappés par le chômage et surtout manque de perspectives d’avenir se sont lancé dans le banditisme pour s’en sortir financièrement. Mais parmi eux, on y retrouve aussi des pions de certaines autorités de la police qui entretient ce climat de violence à leurs avantages et au détriment des populations.

Un phénomène qui s’est développé un peu partout dans la capitale et à Pointe-Noire et qui touche essentiellement la jeunesse. A ce jour, les pouvoirs publics sont incapables d’y mettre fin et malgré la forte répression des services de sécurité sur les opposants politiques, les bébés noirs continuent de défier l’État.

En arrivant à son domicile, Blanche Ongoto a épaté tout le voisinage avec son histoire qui a aussi apprécié son courage et improvisation pour échapper aux bébés noirs.