« C’est un manque cruel d’empathie envers son peuple qui vient de perdre plus d’une cinquantaine de ses jeunes lors d’un recrutement de l’armée ! Les cadavres sont encore frais et notre homologue se pointe ici pour un sommet dont il n’est pas indispensable » a confié un chef d’État africain à ses proches.
Trois jours juste après le drame du stade Ornano, Denis Sassou Nguesso s’est envolé pour la Guinée Equatoriale prendre part au sommet du comité des 10 chefs d’État et de gouvernement de l’union africaine sur la reforme du conseil de sécurité de l’ONU. Un voyage inopportun dans un moment de deuil qui prouve l’indifférence qu’a le président du Congo envers la souffrance de son peuple pour lequel il prétend gouverner.
Alors qu’il est allergique à appliquer des reformes sur la gouvernance de la République, Denis Sassou Nguesso est favorable à ce qu’elles soient faites au conseil de sécurité de l’ONU.
Même les proches de son hôte Obiang Nguema étaient surpris de la confirmation de l’arrivée de Denis Sassou Nguesso le jeudi 23 novembre 2023 alors que son pays était frappé par un drame le 20 novembre. Les Équato-guinéens étaient convaincu que Sassou allait annuler sa participation.
« Sa participation n’était pas un facteur important, et il devrait rester chez lui, mais il se pointe néanmoins pour juste prononcer son discours et s’en aller. Combien de discours inutile n’a-t-il pas prononcé depuis son éternel règne ? » a regretté un ministre des affaires étrangères africain très écœuré par la présence du président congolais.
Mais au Congo, presque personne ne s’étonne de cette attitude de leur président qui est arrivé au pouvoir en marchant sur les cadavres et qui s’est lancé dans le bradage des ressources minières au profit de son propre clan.
Comme il l’adore tant devant les caméras, Denis Sassou Nguesso a pu lire son discours écrit depuis des semaines le 24 novembre à la tribune du sommet des 10 chefs d’État de l’UA sur la reforme du conseil de sécurité des Nations Unies. Il a appelé à un changement d’approche dans le processus de reforme de l’organe onusien pendant qu’il embastille les opposants dans son pays. Denis Sassou Nguesso a regagné Brazzaville le 24 novembre2023.