Site icon SACER

La joie des sorciers après l’arrivée massive des Brazzavillois dans les villages fuyant le confinement




En croyant se mettre à l’abri de la famine à Brazzaville, nombreux citoyens qui se sont déplacés vers les villages ont peut-être fait la joie des sorciers. « Bozoba esala Ngando, Akima mvoula na Ebalé ». Les sorciers au Congo, on le sait tous sont des êtres les plus bêtes et impitoyables et toute proie provenant de la capitale est la bienvenue. Après tout, on va responsabiliser le Coronavirus de la mort.




Après l’installation du confinement suivi du couvre feu par le chef de l’État,beaucoup de Brazzavillois ont jugé bon d’un repli vers l’arrière pays pour ne pas mourir de faim. « Sassou est un fou qui déclare des choses sans tenir compte de la réalité du Congo » pouvait-on entendre de la bouche des citoyens dans les gares routières.

A Brazzaville face à la famine, il faudrait aussi s’affronter aux inciviques policiers et militaires Congolais. Aller au village était la meilleure solution pour eux. Seulement, dans ses villages vidés à cause de l’exode rural, les sorciers voyageaient vers les grandes villes à la recherche de leur proie. Le Coronavirus va leur rendre un grand service.




Il ne serait pas surprenant d’apprendre que les enfants de X ont bastonné le vieux Y qu’ils accusent d’avoir voulu les tenter ou « bouffé » Z. L’éducation étant mise à terre par Sassou Nguesso, les enfants ne respectent plus les personnes âgées.

Habitués à la facilité de Brazzaville, certains auront du mal à aller aux champs, mais vont exiger de la bonne nourriture à leurs grands-parents ou oncles. Les moindres remarques seront interprétées comme des actes de sorcellerie. Le retour au village sera un cauchemar pour plusieurs Brazzavillois.

Quitter la version mobile