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France-Yvelines : incendie criminel au domicile du dictateur Sassou Nguesso




Deux intrus ont incendié les voitures de Denis Sassou-Nguesso avant de prendre la fuite. La police judiciaire de Versailles mène les investigations.

Le domicile du président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, situé au Vésinet, a été la cible d’un incendie criminel durant la nuit de samedi à dimanche. Le caractère politique de ce geste semble probable.

Vers 2 h 45, le gardien de la résidence met en fuite deux hommes, prévient la police et explique que deux voitures sont en feu sur le parking. Les fonctionnaires découvrent que les incendiaires ont signé leurs actes. Il est inscrit sur le mur de la villa Suzette : « SASSOU ASSASSIN ». Les policiers retrouvent un bidon d’essence vide et un briquet. « Au total cinq véhicules ont été incendiés. Sous l’effet de la chaleur, le crépi du mur donnant sur le parking extérieur a été décollé sur deux mètres », souligne une source proche de l’affaire.




Les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles ont été chargés de mener les investigations. Les techniciens de la police scientifique ont relevé les traces et indices sur les lieux tandis qu’une enquête de voisinage et l’étude des images de vidéosurveillance permettront peut-être d’identifier les incendiaires.

De nombreuses pistes politiques

Le président Sassou-Nguesso, 76 ans fut président du Congo Brazzaville de 1979 à 1992 avant de reprendre le pouvoir par les armes en 1997. Il est propriétaire de cette villa au Vésinet depuis des années. « Il y vient peu, explique un policier du département. Il y réside par exemple lorsqu’il y a un sommet des chefs d’Etats africains à Paris. Mais il est toujours très discret et ne reste en France que le temps minimum. La villa Suzette a été dans le collimateur de la justice Française dans le cadre des investigations portées par les associations qui luttent contre le bien mal acquis des présidents Africains. »




Les pistes politiques sont nombreuses pour les enquêteurs Versaillais. Le président est soupçonné d’avoir fait éliminer nombre de ses opposants au Congo et même sur le territoire français. Pas si loin du Vésinet par exemple, en novembre 2015 un farouche opposant de son régime, Ferdinand Mbaou avait été grièvement blessé par balle près de sa maison de Bessancourt (Val-d’Oise) où il vivait en exil.

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