
Déclaré coupable d’agression sexuelle, d’agression armée et de menace de mort contre une victime, le leader de l’église Parole de vie de Vanier, Paul Mukendi, vient d’être condamné à une peine d’emprisonnement de huit ans.
À la suite des observations sur la peine faites en janvier dernier, le juge Jean-François Émond de la Cour supérieure disposait d’une grande latitude pour décider de la peine devant être imposée à celui qui se fait appeler «l’apôtre de la ville de Québec».
Le magistrat avait d’ailleurs souligné que ces peines suggérées se trouvaient «à des années-lumière» l’une de l’autre.
Avant de rappeler les gestes commis par Mukendi entre 2002 et 2016, le président du tribunal a rappelé, d’une voix forte et en regardant la communauté du pasteur bien en face, que les faits décrits dans le cadre du procès devaient être considérés comme étant prouvés.
«À la suite d’un procès devant jury, un juge n’a pas à tirer ses propres conclusions, mais, à mon avis, il y a peu de faits ambigus en ce qui vous concerne.»
Le président du tribunal a également tenu à souligner que Mukendi s’était «servi de son statut d’homme de Dieu, de son église et de l’ascendant que cela lui procurait pour se rapprocher de sa victime et commettre ses délits».
«Vous avez usé de votre statut et de votre église pour favoriser une intimité que la victime ne recherchait pas. Vous l’avez emprisonnée dans une cellule virtuelle», a-t-il ajouté.
Rappelons qu’à la suite de la condamnation de Mukendi par 12 de ses pairs l’été dernier, le magistrat avait choisi d’ordonner la détention immédiate de l’accusé.
Mukendi avait cependant fait appel du verdict et obtenu de la Cour d’appel la possibilité d’être remis en liberté durant les procédures.
L’avocate de Mukendi a déjà fait savoir qu’elle entendait faire appel de la sentence prononcée contre son client.