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Avenir des Mbochis : Bouya faisait louer à 300 millions cfa son immeuble qui sert de siège à ECAIR

C’est une information que nous avons dû gérer en toute responsabilité, notamment le retard de 2,5 mois d’arriérés de salaire au personnel d’Ecair. 2 mois ont été effectivement payés il y a quelques jours à tous les travailleurs d’Ecair. La mauvaise nouvelle est qu’un pilote de la compagnie, de nationalité iranienne, a dû jeter l’éponge. Et pour cause, l’homme, selon certaines indiscrétions, qui a une famille à nourrir ne se satisfait plus des paiements aléatoires de salaire.

Le paiement des salaires du personnel, d’un montant de (100 millions de fcfa?)
auquel il faut adjoindre toutes les charges opérationnelles payées rubis sur ongle par Ecair ne permettent aucunement la rentabilité du seul Boieng 737-300 qui effectue uniquement les lignes intérieures.  » La possibilité de s’offrir un deuxième voire 3 ème avion est envisagée… », confie, la main sur le coeur, une bonne source proche d’Ecair.

Il convient de noter que Ecair avait laissé de grosses ardoises auprès de ses fournisseurs: pendant 5 ans, Ecair n’avait jamais payé à la SNPC le moindre litre de Kérosène!

L’État avait rendu la mariée plus belle pour réussir le pari de cette relance, en prenant à sa charge toutes les dettes passées. L’immeuble d’Ecair, qui est la propriété d’un intouchable de la République en la personne de Jean Jacques Bouya, était louée à Ecair, via une mystérieuse société SOGEVA, 300 millions de fcfa par an.

Normal, en raison de ce lourd passif, tous les fournisseurs exigent désormais un paiement comptant pour tous les les services qu’ils offrent à Ecair.
Il convient de noter que la capacité financière d’une compagnie aérienne à couvrir toutes ses charges d’exploitation est l’élément premier qui est pris en compte pour délivrer un CTA.

Exigences réglementaires en matière de de contrat de travail


Autre chose, dans cette phase de relance, des travailleurs se plaignent du manque des contrats de travail. « Faux! Il n’ y a aucun travail sans contrat de travail à Ecair », dément véhément un cadre proche du dossier.

Il sied de noter que  le personnel suivant, dans une compagnie aérienne, doit avoir un contrat de travail :
-Ceux qui sont à bord ( pilotes, PNC, ingénieurs de bord );
– Ceux qui préparent les vols;
– Ceux qui entretiennent et assurent la maintenance de l’avion;
– Ceux qui sont autour de l’avion ( agents de piste ).
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’une défaillance de leur part peut présenter un risque majeur pour la sécurité des vols.
C’est une exigence de l’OACI qui détermine la délivrance d’un CTA.

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